curiosity.kayak

Le blogue des sorties Kayak en Charente Maritime de Christophe BONNIN

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Keyword - Fort Enet

Fil des billets - Fil des commentaires

vendredi, juin 2 2017

Navigation du 02/06/2017 : Pointe de la Fumée - Fouras - Estuaire de la Charente - île Madame - ïle d'Aix - Pointe de la Fumée

Jolie petit tour de 24 km.

Ainsi, j'ai pu longer toute la côte de Fouras à Marée haute jusqu'à l'embouchure de l'estuaire de la Charente. Ensuite, j'ai remonté le vent pour faire ma pause midi sur l'île Madame.

Petite plage de galet sur l'île madame qu'on peut quitter même a marée descendante.

Ma petite pause sur cette plage. Puis, j'ai fait une petite traversée pour rejoindre l'île d'Aix, toujours face au vents.

Voila l'une des plages de l'île d'Aix que je n'avais pas encore acosté avec Curiosity.

La boucle est bouclée... Et cette cale magique me permet de rentrer chez moi.

Superbe journée...

Fort de l'île Madame

lundi, octobre 31 2016

Navigation du 31/10/2016 : Fort Louvois - île d'Aix - Fort Louvois (42 Km sous le soleil)

Des conditions météos paradisiaques pour un nouveau trio de navigation inédit (NGI17390 / lionel_94300 / Curisoity).

Introduction : Une sortie en Octobre improbable?

Faire une sortie kayak à la toute fin du mois d’octobre ? Voilà bien une drôle d’idée. Des journées courtes, des probabilités météo et de conditions de mer en général plutôt défavorables, et très peu de possibilités de congés dans cette période de l’année si ce n’est… une configuration de grand pont. J’avais déjà fait mon bilan de saison 2016. Sauf que les choses ne sont pas toujours écrites à l’avance.

Mes équipiers du jour :

Laurent est mon compagnon d’aventure des mes sorties navigations les plus ambitieuses. On se retrouve toujours avec plaisir.

Avec Lionel je n’ai navigué qu’une seul fois avec lui. C’était sur la Marne, quelques semaines plus tôt. J’imaginais qu’on ferait un jour une navigation mer en Charente Maritime… mais sans doute pas avant le printemps/été 2017.
C’était sans compter sur ce week end de 4 jours qui arrive avec un anniversaire que nous fêtions dans ma famille à Saint Palais sur Mer… donc je fais le déplacement de toute façon en Charente Maritime. Lionel, lui, se déplace pour les mêmes raisons (anniversaire de famille également)… C’est alors qu’une météo exceptionnelle se met en place. Laurent propose un superbe parcours, rendu possible par des horaires de marée absolument idéale.

Décidément… Tous les éléments semblent vouloir se combiner pour former une proposition absolument irrésistible. Évidemment, les amis… Curiosity sera des vôtres.

La matin du départ :

Presque Novembre, journée courte (à l’heure d’hivers, déjà)… donc, cela implique de partir tôt le matin ce que je ne fais pas habituellement dans mes sorties kayak de l’été. Pour cela, j’ai préparé la voiture et le bateau la veille. Remontage de la galerie sur la Starlet. Inventaire des affaires Kayak pour la sortie et chargement de tout ce petit monde dans la voiture. Dimanche en milieu d’après midi, tout est déjà prêt pour le lendemain. Même Curiosity est déjà chargé sur le toit. La seule chose qui me reste à ne pas oublier le lendemain matin, c’est de prendre le sandwich prévu dans le frigidaire.

C’est quand on prépare ce genre de journée que l’on n’a pas vraiment besoin de réveil… J’étais debout avant que cela sonne ce matin là, bien motivé pour commencer cette journée. Je prends un bon petit déjeuner, en toute discrétion pour ne pas réveiller la maison qui dort encore.

Prendre ma voiture avec mon kayak sur le toit alors qu’il fait encore nuit, cela ne m’était encore jamais arrivé. Je laisse derrière moi Saint Palais sur Mer et fais la route pour traverser la presqu’île d’Arvert, en direction de l’île d’Oléron. C’est un voyage en solitaire puisque bien évidemment, c’est encore le sommeil qui domine dans la plupart des villages traversés. A mi chemin, le brouillard commence à sérieusement s’épaissir. Confiant dans la météo qui nous annonce une journée avec une parfaite visibilité, je suis malgré tout satisfait de savoir pertinemment que j’ai bien dans mon équipement mon compas magnétique qui serait alors d’une grande aide si jamais pareilles conditions venaient à tomber dans la journée.

Je passe non loin de la maison de Laurent, mais je ne m’arrête pas. Nous avons prévu de nous retrouver directement au point de départ pour gagner un peu de temps. Je suis légèrement en avance… mais je sais que cette avance ne sera pas de trop par rapport à mon temps de préparation toujours sensiblement plus long que celui de mes petits camarades… je vous explique tout cela dans un instant.

Voici le pont qui permet de traverser la Seudre. Bien que plus court que celui de l’île d’Oléron (sans comparaison possible), ce pont nous élève tout de même à une bonne hauteur et permet alors de découvrir un tableau de couleurs à couper le souffle. Le soleil enflamme tout d’un coup de lumières oranges à violets le pertuis d’Oléron sur ma gauche et le marais de la Seudre sur ma droite. Le pont entre ces deux mondes nous permet de survoler cette peinture improvisée par la nature et qui ne sera déjà plus dans quelques secondes… si ce n’est qu’elle restera immortalisée à jamais dans mon texte.

Cette journée, promettais de toute façon d’être incroyable… Mais à ce point ? Me suis je bien réveillé ce matin là, ou suis je encore dans mon lit à rêver cette journée ?

Arrivé à Fort Louvois :

Quelques minutes plus tard j’immobilise enfin ma petite Starlet sur le parking, devant le Terminus, l’hôtel qui a vue sur Fort Louvois. Comme je m’y attendais un peu, je suis bien le premier de l’équipe en place. Pas de temps à perdre et je me précipite déjà pour libérer de ses sangles mon petit Curiosity, qui lui aussi, s’impatiente.

J’ai à peine le temps de le déposer que j’entends un moteurs de voiture en approche. C’est Laurent l’auto proclamé seigneur de la côte charentaise qui arrive en deuxième position. La poignée de main se fait évidemment avec le sourire des grands jours. Nous avons déjà regardé l’état de la mer… C’est bien simple, Laurent n’a pratiquement jamais vu une mer aussi calme à cet endroit.

De mon coté, il me reste encore bien du travail avant de me mettre à l’eau. Je vous ai promis de vous en toucher 2 mots.

Pour le bonhomme,

  • Bottillons
  • Gants
  • Polaire
  • Casquette
  • Lunettes de soleil.
  • Lunette
  • Gilet
  • Ceinture de sécurité

Coté équipement,

  • Mis en place de la caméra (fixation caisson).
  • Mise en marche du GPS poignet + itinéraire
  • Allumage de la VHF, Scan des canaux, vérouillage du clavier
  • Allumage du GPS sur le smartphone (au cas ou le GPS poignet ne prendrait pas la traces)
  • Appareillage du smartphone en Blutooth avec la VHF.
  • Accrochage de l’appareil photo compacte dans la poche du gilet.

Coté Curiosity :

  • Installation du siège
  • Installation des cales cuisses
  • Mise en place du chariot
  • Chargement du compartiment avant.
  • Installation de la trappes avant + Compas magnétique
  • Accrochage du leash pagaie sur la ligne de vie
  • Mettre en place le panier repas et la bouteille d’eau complémentaire dans le compartiment central
  • Préparation du bidon arrière avec en particulier, le smartphone dans une poche étanche… et très important, les cléfs de la voiture.

Je vous rassure… entre temps, Lionel est arrivé lui aussi.

Mais avant cela, Laurent et Lionel se sont d’abord salués (première rencontre). Laurent est très vite intrigué par le kayak de Lionel. Le Taran en impose. Alors qu’il était encore sur le toit de la voiture de Lionel, on a en particulier discuté autour de la forme de sa carenne qui présente un profil assez plat, pour favoriser la grande glisse qui fait sa réputation.

Assez parlé… action… Lionel saisit d’une main son Taran pour le mettre à l’épaule, et hop … il est prêt à se mettre à l’eau.

Mais oui, mais moi, je n’ai toujours pas fini de mon coté…

Enfin sur l’eau :

C’est finalement avec 15 minutes de retard sur l’horaire prévu initialement que je rejoins Laurent et Lionel qui sont en train de discuter sous le soleil tout neuf du jour, le tout à l’abri du port du Chapus. Ils ne sont pas les seuls à discuter car entre temps, des marins pêcheurs nous ont rejoints et préparaient eux aussi leurs besognes.

Nous sommes prêts et nous nous élançons. Dans le parcours prévu, nous aurons besoin, à un moment de passer, au dessus de sacs d’huîtres avant que la marée descendante ne réduise trop le niveau d’eau. Cependant, les 15 minutes de retard ne devraient pas être trop dramatiques.

Nous savourons déjà nos premiers coup de pagaies dans l’eau. Les conditions de mer sont exceptionnelles. Nous sommes encore bien trop loin de notre but pour apercevoir l’île d’Aix. La direction est plein Nord. Nous naviguons à peu de chose près dans le futur chenal que la marée découvrira quelques heures après notre passage. Ce n’est pas forcément évident de matérialiser ce chenal invisible à marée haute… Sauf que nos amis ostréicoles vont tout de même nous aider à en avoir une cartographie assez précise.

En effet, partis bien après nous, les chalands sortent du port en masse. Ils souhaitent tous rejoindre leur exploitation bien avant la marée basse. C’est alors une autoroute de Chalands qui nous rattrapent. Les chalands défilent les uns après les autres à grande vitesses (du moins par rapport à nous). Nous avons besoin de traverser le passage et on en profite pour passer entre 2 groupes.

Au bout d’un moment, tous les chalands mouillent à leur emplacement. Les moteurs se coupent. Le calme revient, et nous sommes maintenant les seules embarcations sur le plan d’eau encore en mouvement. Pendant que les chalands attendent leurs heures pour travailler, nous avons rejoint la bouée que nous cherchions et qui marque la fin du territoire Ostréicole. C’est aussi à partir de là ou l’on commence à distinguer des formes au loin. Le soleil perce l’air et nous éclaire nos finalités. Le fort Boyard est un petit point, mais c’est bien lui qu’on aperçoit nord ouest. Très vite, alors que nous sommes encore à près de 12 Km, on distingue parfaitement les 2 célèbres balises de l’île d’aix. Laurent émet quelques doutes malgré tout… Dans son souvenir, l’ile D’aix ne porterait pas d’arbres. Mais dans le mien (j’ai fait le tour de cette île l’été dernier via un parcours beaucoup plus court), il y en a bien.

De toutes façon, mon GPS est assez sûr de lui. Le point d’arrivée est droit devant, plein Nord. Il n’y a plus qu’à filer. Justement, on maintient facilement une bonne allure grâce aux courants bien portants depuis le début de notre aventure. J’ai réglé mon GPS pour afficher une donnée que je n’avais encore jamais utilisée jusque là… C’est le temps estimé au point d’arrivée défini en fonction du rythme du moment. C’est vraiment pratique, on y reviendra en fin d’aventure.

On salue le fort Ernet et nous atteignons les côtes de l’ïle d’Aix, isolée des aller et venues incessantes des bateaux de liaison de l’été.

L’île d’Aix :

Nous arrivons assez tôt sur l’île et on décide d’en profiter pour faire le tour. On prends l’île par son coté Est et nous continuons en direction du Nord. Nous nous sommes bien regroupés et nous discutons en profitants du beau paysage de l’île. Nous passons devant les piquet à moule puis nous apercevons de petites vagues, signes de la présence d’une bande de hauts fonds Rocheux. Je prends la tête du groupe pour trouver un passage. Légèrement en retrait, Laurent choisi une trajectoire un peu plus enthousiaste et plus proche du bord de l’île que celle que j’ai choisie.

Si nos coques plastiques ne risquent pas grand-chose à part quelques rayures de plus, la coque du magnifique Taran de Lionel est en revanche beaucoup plus fragile et mérite vraiment toute les précautions possibles.

Sur ma trajectoire je termine de franchir la zone de hauts fonds et je fais le constat à Lionel que je n’ai rien touché. Pourtant, ce dernier me rapporte qu’il a ,lui ,touché du rocher avec sa pagaie… signe qu’on aurait du s’écarter plus que cela encore. Nous voilà prévenus pour la prochaine difficulté. On prendra plus de précautions.

Nous sommes maintenant au Nord de l’île dans sa partie la plus sauvage. C’est aussi la partie la plus abritée du vent qui, déjà très faible jusque là, se révèle maintenant totalement absent. On sent qu’on a cette fois ci, pour la première fois de la journée, un léger courant contraire. Rien de dramatique… on avance quand même, mais on sent qu’il faut mettre un peu plus de charbon dans le moteur. Notre amis le soleil est à la pleine puissance de sa journée… et en vérité, en cette toute fin de mois d’Octobre, nous sommes en train de cuire comme si nous étions en pleine canicule d’autant qu’on n’est tout de même pas partis en maillot de bain au départ. Sans aération, une nouvelle difficulté nous accable… La buée qui s’installe dans nos lunettes de soleil. Insidieusement, on commence à s’acclimater à la baisse de vision… sauf qu’à un moment donné, on n’y voit vraiment plus rien. Il est temps de relever les lunettes… et s’apercevoir… Qu’à marée basse, Le Nord Ouest de l’île est ornée d’une langue rocheuse de plusieurs centaines de mètres supplémentaires qu’il va bien évidemment falloir contourner alors qu’on pensait pouvoir nous diriger vers le Sud. Encore un peu de temps à passer dans cette eau devenue tout d’un coup si collante.

Une fois passée cette langue rocheuse, notre randonnée reprend son cours normal. Nous avons un peu plus d’Air, et nous glissons de nouveau sans difficulté pour regagner le sud de l’île. Nous apercevons de nouveau les 2 balises si caractéristiques de l’Aix et qui montrent que nous terminons d’en faire le tour. Mais avant cela, nous allons nous arrêter pour faire une bonne pause déjeuner et nous apercevons déjà la grande plage déserte qui nous attend. A l’approche, l’île nous offre son cadeau de bienvenue avec une bonne odeur de barbecue. Cela tombe bien, nous avons justement l’idée de casser la croûte… maintenant.

Nous remontons les kayak bien haut sur la plage car le temps du déjeuner, la marée aura largement commencé sa remontée.

Je m’habille au sec (en particulier, les pieds) et me rends bien compte que je n’aurais pas besoin de la moitié des affaires chaudes que j’avais enfournées dans le compartiment avant de mon disco. Il faut dire que la température est autour des 24° et que le soleil nous habille chaudement. Pendant la pause déjeuner, Lionel se rend compte que la plage que nous pensions déserte ne l’est pas tant que cela. Une mouette semble intéressée par notre activité du moment (manger) et se rapproche timidement de Lionel…

C’est Laurent qui sonnera la fin de la pause. Nous avons une fenêtre lumière / courant à respecter et Laurent a raison de prendre une petite marge pour ne pas se rater (surtout par rapport à la nuit, d’autant que Laurent sait déjà que ce n’est pas très confortable de terminer une sortie sans vision).

La traversée retour :

Sur le chemin du retour, je consulte mon GPS qui confirme en temps réel que nous avons une bonne heure d’avance sur le soleil. Durant notre trajet retour, la mer dépose les armes, et nous glissons à présent sur un miroir d’huile… des conditions d’eau que je n’ai rencontré qu’une seule fois depuis que je navigue en mer avec mon Disco.

Sur ce final, Lionel s’autorise quelques phases de vitesse pour atteindre notre bouée de mi parcours où pour rejoindre le fort Louvois. La démonstration de glisse est probante. Cet équipage Lionel/Taran pourrait faire un excellent chrono sur une remontée de la Seudre 2017, par exemple (EDIT du 11/02/2017 : Ce qui fut fait et bien fait, d’ailleurs… Premier "kayak de mer" au classement).

Laurent a choisi une trajectoire finale un peu plus directe quand à moi et Lionel avons choisi de rendre un dernier hommage avec le contournement du Fort Louvois. A son approche, on se rends mieux compte de la puissance du courant encore présent. A l’abri du Fort Louvois, nous nous apprêtons à traverser ce courant qui nous avait bien poussés jusque là. Dés que l’on sort de l’abri du Fort, mon étrave que j’ai présentée avec trop d’angle est tout de suite embarquée. Rien de bien inquiétant si ce n’est la démonstration de cette force que nous avons utilisée quasiment toute la journée (mise à part dans la partie Nord de l’île d’Aix).

Ils nous reste très peu de distance à parcourir pour regagner la cale ,et nous y retrouvons Laurent. C’est la fin de la journée et nous sommes alors 3 kayakistes heureux de notre journée en train de contempler le Fort Louvois dans sa parure d’or que lui offre le soleil bas.

Nous avons partagé vraiment un très beau moment de kayak ensemble, forcément fondateur pour 2017.

Cette fois ci oui… C’est bien ma dernière sortie de kayak de l’année. Mais encore une fois, que cette année 2016 a été belle pour faire du kayak… et jusqu’au bout dans mon cas.

7 jours plus tard, je me rendais un lundi matin à mon travail… sous la neige ! Mais dans mon cœur, c’est encore le soleil de Charente Maritime qui me faisait garder le sourire.

Les données GPS :

En rouge, le trajet aller : (17.2 Km / 2h25 / 7.0 Km/h de moyenne)

  • Départ : 8h47
  • Ile d'Aix : 11h12

Tour de l'île d'Aix : (5.6 Km / 1h04 / 5.3 Km/h de moyenne)

  • Départ : 11h12
  • Arrivé Pause déjeuner : 12h16

A noté que le tour de l'île d'Aix a été fait à marée basse. On a du contourner une formation rocheuse au Nord Ouest de l'ïle. Ci dessous, en gris, mon tour de l'ïle de cet été à Marée Haute m'avait permis de passer beaucoup plus court dans cette zone.

Trajet aller (avec le tour de l'île d'Aix inclus) :

En bleu, le trajet retour : (18,7 Km / 2h25 / 7.7 Km/h de moyenne)

  • Départ du point de déjeuner : 14h10
  • Arrivé : 16h35

Trajet retour :

dimanche, juillet 17 2016

Navigation du 17/07/2016 : Fouras - L'Île d'Aix

17,4km

page 2 de 2 -